«La France de demain» un scénario rationnel mais qui manque d’ambition...
Communiqué :
10 juillet 2013
Composante Mobilité du programme «La France de demain» :
un scénario rationnel mais qui manque d’ambition
La FNAUT apprécie l’importance accordée au secteur des transports, comme à celui du logement et de la rénovation urbaine.
Elle approuve la priorité donnée à l’entretien, la désaturation et la modernisation des infrastructures existantes de transport collectif.
Elle approuve également l’effort de renouvellement des trains Intercités et la relance des autoroutes ferroviaires[1]. Le volet Mobilité des contrats de plan État-régions favorisera les projets de proximité.
Cependant le gouvernement a retenu le scénario 2 proposé par la commission Mobilité 21. Ce scénario manque d’ambition, il s’agit davantage de rattrapage que de préparation de l’avenir.
Un recours à la fiscalité écologique permettrait pourtant, suivant l’exemple de nos voisins suisses :
+ de corriger le sous-‐investissement dont souffrent les transports collectifs urbains et le rail depuis des décennies ;
+ de mettre rapidement en place les infrastructures nécessaires pour répondre à la demande d’une population qui doit augmenter de 15% d’ici à 2040 selon l’INSEE;
+ de prendre en compte les enjeux européens, ignorés dans le scénario 2;
+ de limiter les risques liés à la pollution de l’air, à la dépendance pétrolière et au dérèglement climatique.
D’autre part, le scénario 2 comporte la réalisation de 8 projets autoroutiers dont l'A45 et l’A31bis, en concurrence frontale avec des axes ferroviaires chargés.
Ces projets, pour certains en milieux urbains, sont nocifs pour l’environnement et totalement contradictoires avec la «transition écologique et énergétique» préconisée par le gouvernement.
Si les autoroutes existantes sont engorgées, c’est par un trafic de proximité qui ne pourra être absorbé que par
des transports collectifs ferroviaires et routiers efficaces.
Contact presse :
Jean Sivardière, président de la FNAUT,
Jean Lenoir, vice-président,
[1] 6,5 milliards d’euros par an seront consacrés à la modernisation et au développement des infrastructures et services de transport, dont 1,5 milliard pour le Grand Paris. L’équilibre entre l’investissement sur les infrastructures existantes (2/3 des crédits disponibles) et le lancement de grands projets (1/3 des crédits) est rationnel.