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Publié par Fnaut Pays de la Loire

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Voici la réponse des Candidats Front de Gauche Manuel DOUMEAU et Colette DEBIEU sur le canton de Château-Gontier Est, les seules a avoir répondu sur ce secteur... Réponse arrivée le 18/ 03 mais sur une autre boîte courriel que celle indiquée.
Avec toutes nos excuses pour cette information tardive...

 

 

Aux candidats aux élections cantonales :

Département de la Mayenne

 

Madame, Monsieur

 

 

Depuis 1998, la FNAUT, en Mayenne, sonde les candidats à chaque échéance électorale (municipale, cantonale, législative, régionale. Voir le site internet de la Fnaut Pays de la Loire http://www.fnaut-paysdelaloire.org/).

Les réponses des différents candidats et en particulier ceux et celles qui remportent les élections sont toujours riches de projets et de bonnes intentions pour les transports collectifs (TC). Mais ces projets ne se concrétisent pas toujours une fois l’élection faite ; en effet les TC sont souvent pénalisés par un certain « immobilisme décisionnel», véritable handicap dans le cadre d’une véritable politique « durable » des transports.

 

Merci

bandoba-sansfaseNos questions

 

1/ Politique départementale des transports en Mayenne

 

Quels sont selon vous les avancées ou les retards de la politique départementale en matière de transports collectifs en Mayenne  ?

 

En avance ou en retard n’est pas l’angle d’attaque de cette problématique. Il faut l’évaluer selon le projet politique que l’on porte. Celui que je défends avec ma co-candidate Colette Debieu est celui d’un département qui protège et qui porte attention à TOUS ceux qui y vivent, d’un département qui « ménage son territoire » au lieu de seulement le penser en termes d’aménagements. Selon ce niveau d’exigence, le département ne conduit pas une politique de développement des transports collectifs à la hauteur des enjeux écologique et humain. Le développement du réseau de transport collectif doit répondre à plusieurs nécessités :

+          la protection de l’environnement et l’abandon de la logique du tout routier,

+          la lutte contre l’isolement territorial,

+        un accès à tous et surtout aux personnes ayant un handicap,

+        Un politique tarifaire adaptée au plus grand nombre et en priorité aux personnes à faibles revenus, précaires, étudiants, privés d’emploi : Nous défendons l’idée de création d’un service public des transports routiers et ferroviaires qui tende vers la gratuité pour tous.

La politique menée par le Conseil Général s’inscrit dans le tout routier. Nous défendons l’exigence de création de voies ferroviaires (axes Mayenne, Laval, Château-Gontier et Sablé, Château-Gontier, Saint-Nazaire). De même nous exigerons que soit établie un schéma d’organisation des transports collectifs publics en Mayenne pour offrir à tous une alternative à l’utilisation de leur véhicule personnel et qui encourage le co-voiturage.

 

 

2/ Conjoncture économique, investissements et services publics

 

N’est-il pas paradoxal au moment 

+ où le prix de l’essence atteint de nouveaux records avec comme corollaire une incidence à la baisse des déplacements routiers,

+ alors que l’Etat vient d’acter  la généralisation des camions de 44 tonnes qui se traduira par une dégradation accrue du réseau routier (le passage d’un véhicule poids lourd équivaut au passage de 100 000 véhicules légers),

+ alors que le Conseil Général vient de voter l’application de l'éco-taxe poids lourds sur une petite partie du réseau routier départemental,

que le Conseil Général se lance dans un programme ambitieux d’infrastructure routière (25 millions d’Euros) ?

Est-ce à la collectivité locale de subventionner le transit routier en aménageant les voiries alors que des infrastructures performantes (Autoroutes A28 en Sarthe et  A84 en Ille-et-Vilaine) existent déjà ?

 

Selon vous cette politique est elle durable, conforme à la bonne gestion de l’argent public et cohérente avec une politique de lutte contre l’effet de serre et le réchauffement climatique ?

 

Alors que la population dans sa grande majorité réclame le maintien des services de proximité et des services publics, on constate des décisions politiques qui vont à l’encontre des attentes des citoyens et qui encouragent l’étalement urbain, la péri-urbanisation et la consommation des terres agricoles.

 

Est-il normal qu’une politique favorisant les infrastructures routières et l’extrême mobilité  automobile se fasse au détriment de la disparition des postes, des commerces, des gares (ex : Château-Gontier), des tribunaux…et se traduise au final par le renforcement des inégalités au sein des populations moins mobiles de facto ?

 

Plusieurs points sont abordés dans cette série de questions. Je tiens à rappeler les principes qui guident notre action. :

1)       Les axes routiers principaux (Routes nationales, voies rapides…) sont du ressort de l’Etat qui doit organiser un maillage cohérent de l’ensemble du territoire national. Les collectivités comme le département ne doivent pas se substituer à l’état ni être partenaire financier de telles opérations d’infrastructures routières. Il en est de même pour la création de LGV.

 

2)       La politique du Conseil Générale doit intégrer l’impasse du développement capitaliste et productiviste qui menace durablement les écosystèmes et met en péril la vie humaine à terme. C’est pourquoi nous nous opposons à la création de pôle de compétitivité ou de pôle d’attractivité, dont les seuls objectifs sont de répondre à des impératifs des milieux financiers qui exigent des infrastructures toujours plus démesurées, et fortement concentrées dans le seul but de la maximisation des profits.

 

3)       Le département doit inscrire son action au regard de l’impératif écologique.

 

4)       Le département doit assurer à tous les habitants la possibilité de bénéficier de services de proximité. Il doit s’opposer à la fermeture des bureaux de poste, des bureaux SNCF (Et celui de Château-Gontier est menacé). Mais il doit également mener une politique volontariste de lutte contre la désertification structurelle dans un projet de soutien et de réimplantation des commerces de proximité, des services à la personne, d’écoles…

 

Nous refusons la logique de concentration des lieux de vie. C’est pourquoi le conseil Général doit garantir à tous les moyens de sa mobilité à travers la mise à disposition de transports collectifs de proximité pour pouvoir aller travailler, faire ses courses, se soigner, ou simplement pour ses déplacements d’agrément.

 

3/ Le ferroviaire en Mayenne

 

La Mayenne a perdu en moins de 30 ans la grande majorité de son réseau ferroviaire. Tout dernièrement, après Château-Gontier / Segré / Châteaubriant  (en 2010), Alençon / Pré-en-Pail est la nouvelle victime de l’absence d’entretien des voies ferrées et de la désaffection politique manifeste pour un mode de transport qui devait être encouragé dans le cadre du Grenelle de l’Environnement. 

La réouverture de la voie ferrée Laval / Mayenne est en sommeil alors que les besoins existent et que la liaison « rapide » par autocar rencontre un succès réel. Certains candidats au Conseil Général précisent dans leur profession de foi qu’ils « accompagneront » la réouverture de la ligne.  Quelle sera votre position ? Quels engagements prendrez-vous dans les trois ans à venir ? Dans la perspective de la fusion des collectivités territoriales (Région-Département) et des compétences (régionalisation des TER) quels engagements pourrait prendre la future assemblée territoriale dans ce dossier ?

 

Je suis pour l’extension du réseau ferroviaire de voyageur et de marchandises l’intégralité du territoire notamment par la remise en circulation de voies secondaires.  Nous défendrons l’exigence de création de voies ferroviaires (axes Mayenne, Laval, Château-Gontier et Sablé, Château-Gontier, Saint-Nazaire) au sein du CG de la Mayenne et continuerons ce combat au sein de la future collectivité issue de la Réforme Territoriale, reforme que nous combattons cependant. De plus, nous inciterons à un grand débat public avec la population, les associations et les acteurs locaux pour faire progresser cette exigence sur tous les fronts. 

 

4/ TGV et Aérien

 

La FNAUT Pays de la Loire a eu l’idée de la « virgule de Sablé » en 1999. Elle a obtenu sa prise en compte par RFF et réussi à obtenir l’adhésion de la quasi-unanimité des élus mayennais à cet aménagement qui réduit de moitié le temps de parcours entre Laval et Nantes par exemple.

 

Est-ce opportun d’investir des fonds publics dans l’aérodrome de Laval en vue de son extension alors que la LGV favorisera en 2016 d’une part une meilleure accessibilité des infrastructures aéroportuaires en Région Parisienne et à Nantes et d’autre part une réduction des temps de parcours en train ?

 

Investir des fonds publics sur ce projet ne me paraît pas être prioritaire. Le département et les collectivités locales doivent d’abord porter leur actions sur le maillage de proximité.

 

Lors de l’arrivée du TGV au Mans en 1989, la ville avait préparé longtemps à l’avance l’évènement. A Laval aucune avancée significative n’est constatée. Que proposez-vous ?

 

Ce qui me parait important c’est la garantie du maintient des TER en provenance et à destination de Laval et d’assurer l’interconnexion avec les lignes secondaires qui devront être crées ((axes Mayenne, Laval, Château-Gontier et Sablé, Château-Gontier, Saint-Nazaire). La recherche du gain de temps ne doit pas être notre motivation principale ? c’est l’objectif d’assurer la plus grande mobilité de proximité de TOUS qui notre priorité.

 

 

5/ Vos propositions dans le domaine des transports

 

Si vous êtes élu(e) que comptez-vous faire immédiatement et/ou à plus longue échéance en ce qui concerne les transports collectifs pour votre canton et la région dans la perspective de la réforme territoriale?


Je m’oppose au projet de rocade sud à sur le canton de Château-Gontier Est du fait de son emprise sur les terres agricoles, de la ligne de démarcation territoriale qu’il inscrit dans la communauté de communes, de son inutilité à juguler effacement le trafic, et de son schéma de construction qui mène au retranchement de lignes ferroviaires existantes. Je me permets d’indiquer que je trouve la position de Monsieur Henri très démagogique. D’un coté il annonce vouloir renforcer le ferroutage et de l’autre soutien et encourage la disparition de lignes ferroviaires existantes a travers le projet de rocade Sud ou la généralisation de voies vertes sur les tracés des voies ferroviaires.

 

De plus je m’opposerai à tous les projets de plateforme logistique qui ne s’inscrivent pas dans l’interconnexion rail/routes.

 

6/ Question orientée pour les candidats du Nord Mayenne

 

La FNAUT milite pour le retour du train entre Laval / Mayenne. Elle a le souci de la faisabilité de ce projet. Après avoir obtenu en 2008 l’abrogation du décret de retranchement de la ligne, juridiquement indispensable à la réalisation du dossier, la FNAUT souhaite que le  train desserve la gare actuelle et que le bâtiment voyageurs SNCF (BV) de Mayenne soit réutilisé pour des raisons d’économie et de proximité du centre ville.     

L’espace culturel « le Grand Nord » ayant été construit à partir de 2008 en plein milieu de «l’espace gare» (photo de gauche), sauf à passer sur le parvis de l’entrée de ce bâtiment, l’arrivée à l’emplacement des anciens quais paraît compromise. Par contre l’accès côté cour est libre.

Suffisamment large, cet espace pourrait accueillir au moins une voie, des quais et se prêterait particulièrement bien à l’intermodalité en permettant un échange quai à quai avec les transports interurbains par autocar et les bus du futur réseau urbain de la communauté de communes de Mayenne. Que pensez-vous de cette proposition et soutiendriez-vous l’initiative de la FNAUT ?

 

Je soutiens cette proposition qui va dans le sens de notre projet.

 

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La gare de Mayenne : côté quai                                            côté cour

 


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