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Publié par Fnaut Pays de la Loire

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Bilan de l’action de Nicolas Sarkozy

 

 

Ce bilan a été établi avec prudence car les jugements immédiats sont dangereux : les effets de certaines décisions ne sont perceptibles qu’à la longue. Qui prévoyait les transformations profondes induites par l’introduction des Plans de déplacements urbains par Corinne Lepage ? L’impact des dispositions de la loi Grenelle 2 est encore difficile à  apprécier (et de nombreux décrets d’application restent à prendre).

 

Le Grenelle de l’environnement, qui a suscité beaucoup d’espoirs, a débouché, dans un premier temps, sur un ensemble de décisions positives :


+  subventionnement des TCSP des villes de province (deux appels à projets) ;


+  lancement de 4 LGV et lancement de la régénération du réseau ferré classique, laissé à l’abandon par les gouvernements précédents de droite et de gauche ;


généralisation de la prime transport pour les déplacements domicile-travail ;


+  loi Bertrand sur le service prévisible et extension au transport aérien (à confirmer) ;


+  avancées sur le Code de la rue bénéfiques aux cyclistes ;


+  actualisation du montant des amendes pour stationnement illicite ;


+  lancement du cadencement des services ferroviaires ;


convention Etat-SNCF sur les trains TET, taxation des sociétés autoroutières pour les financer ;


création de la carte enfant-famille valable sur les TGV, Téoz et Lunéa ;


+  taxation des plus-values foncières pour financer les TCSP ;


+  hausse du versement transport (villes moyennes et touristiques) ;


+   quelques avancées sur la politique urbanisme-transport (loi Grenelle 2) et l’intercommunalité ;


+  poursuite d’une politique ferme de sécurité routière (avec des accès de faiblesse).

 

Puis de sérieuses déceptions ont été provoquées, en particulier par l’abandon de la taxe carbone, une mesure pourtant très sérieusement édulcorée par rapport aux préconisations de la commission Rocard.


Cet abandon – facilité par l’attitude de l’opposition - a été suivi d’un revirement très net de Nicolas Sarkozy (mars 2010) : « l’environnement, ça commence à bien faire », « passer du tout autoroute ou du tout route à l’excès inverse de l’interdiction de tout projet, c’est condamner des départements et des territoires à une mort qui ne correspond en rien à leur avenir »

 

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En définitive, même si l’impact de certaines dispositions de la loi Grenelle 2 est encore difficile à apprécier, la «révolution profonde et tranquille» annoncée lors du Grenelle de l’environnement n’a manifestement pas eu lieu, la «stratégie de rupture» annoncée n’a pas été mise en oeuvre.

 

+ Bien des décisions ont été écartées (réduction des vitesses routières, taxation du kérosène),

n’ont été que des demi-mesures (vélo, sécurité routière, versement transport, trains TET, réforme des collectivités territoriales), ont été retardées (redevance poids lourds, réforme de la gouvernance du système ferroviaire) ou sont restées à l’état d’annonces (SNIT).

Les réouvertures de lignes périurbaines ont été bloquées par l’absurde « circulaire Bussereau » exigeant la suppression systématique de tous les passages à niveau.

 

+ Des contradictions sont apparues (relance des autoroutes A831 et A45 et de bien

d’autres investissements routiers, aéroport de Notre-Dame-des-Landes, nouveaux avantages fiscaux accordés aux transporteurs routiers, autorisation de circulation des 44 tonnes, prime à la casse, soutien financier accordé au secteur automobile sans contrepartie dans le cadre du grand emprunt, subventionnement des agrocarburants de première génération).

 

+ Enfin les difficultés de financement du transport collectif n’ont pas été résolues.

Le troisième appel à projets prévu pour les TCSP n’a pas eu lieu. Les subventions de l’Etat à RFF ont baissé et il manque au moins un milliard d’euros par an pour que le système ferroviaire puisse fonctionner correctement. Pourtant le projet de LGV Poitiers-Limoges (pourtant le premier projet de LGV à éliminer) a été confirmé récemment.

 

En définitive, la situation n’a pas connu d’évolution à la hauteur des enjeux : ainsi le fret ferroviaire s’est effondré de 25% depuis 2008, la pollution automobile urbaine n’a pas été réduite, les retards d’équipement en transport urbain et en ferroviaire se sont accumulés, la France ne s’est pas préparée à la fin prochaine du pétrole bon marché, la réduction de la consommation d’énergie et des GES dans le secteur des transports a été très largement inférieure aux objectifs du Grenelle de l’environnement.

 

Tout ne pouvait pas changer en cinq ans, mais le bilan global n’est pas satisfaisant car les décisions ont trop manqué d’ampleur et de cohérence.

 

 

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La perspective d’une réélection de Nicolas Sarkozy suscite donc bien des réserves : tout ne pouvait pas changer en cinq ans, mais le bilan global est décevant car les décisions ont trop manqué d’ampleur et de cohérence.

 

Cependant - toujours uniquement en ce qui concerne les transports et l’environnement - on peut en dire autant, comme nous allons le voir, des intentions de François Hollande et – à de rares exceptions près – des autres candidats.

 

 

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D
<br /> Je suis bien d'accord avec vous que les propositions de la plupart des autres candidats ne sont guère plus sympathiques, mais est-ce une raison pour ne pas dire que le bilan du quinquennat qui<br /> s'achève est en matière de transports non seulement "décevant" (enfin pour ceux qui avaient des attentes positives : je m'attendais dès le début à ce que la politique de transport menée soit<br /> parfaitement réactionnaire, elle l'a été : je n'ai pas été "déçu") mais carrément néfaste !<br /> <br /> <br /> Vous dites que ces bilans ont le mérite d'être au moins faits : je vous l'accorde. Mais pourquoi tirer une conclusion qui confine autant au consensus artificiel, voire à la langue de bois - alors<br /> pourtant que le détail du bilan est assez honnête et complet (et devrait aboutir à une conclusion un peu différente) ? Cela ne peut à mon avis que conforter ceux qui prétendent que la FNAUT est<br /> une association qui n'agit pas beaucoup et se contente de jouer un rôle de partenaire institutionnel soucieux de ne pas trop égratigner ses interlocuteurs. Parler clair serait plus efficace, ne<br /> serait-ce que pour recruter et motiver les troupes ! <br />
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F
<br /> J'ai une pratique régulière des élus... de droite comme de gauche... Et je ne peux pas dire que la politique des uns et des autres est néfaste ou bonne. Elle n'est ni bonne, ni mauvaise selon<br /> l'angle de vue que l'on prend. Si on prend l'aspect consultation, information, concertation des usagers, je peux dire que les usagers étaient plus consultés, informés quand la région était à droite<br /> même si les comités de ligne n'existaient pas; La fnaut s'est d'ailleurs opposés à F Fillon qui était contre; Il a eu un "prix citron" pour cela. Les usagers étaient consultés avant les changements<br /> d'horaire . Depuis, les consultations sont maigres et les comités de ligne sont simplement une caisse de résonnance de la politique de la région mais à part cela les demandes de rencontre sont<br /> toujours le fait de la fnaut et je dois dire que les associations d'usagers sont à mon avis moins bien perçues surtout si elles sont opposées sur certains dossiers (NDL par exemple). Ce n'est pas<br /> si simple de faire un bilan. Sur le matériel le bilan actuel de la région est bon, renouvellement du matériel presque totalement... Au sujet des infrastructures c'est moitié, moitié. Moins de<br /> financement des routes ... on passe de 50 à 27% mais les infras ferroviaires sont dans un tel état, liée à 40 ans de politiques de transport en france que cela peut faire sourire... C'est un<br /> véritable débat que vous ouvrez d'autant que le bilan peut être faussé par le lieu géographique également ... Mayenne ce n'est pas Nantes...<br /> <br /> <br />
D
<br /> "le bilan global est<br /> décevant" : les communiqués nationaux de la FNAUT ont parfois un sens de l'euphémisme tel qu'on pourrait en faire des modèles de cette figure de cette style !<br />
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F
<br /> Ils ont le mérite d'être fait... mais il faut bien reconnaître dans le bilan que certains dossiers ont évolué; Je pense au conventionnement des TET par exemple... Mais la conjoncture y est pour<br /> beaucoup... Il faut voir aussi le 1er bilan qui est passé sur le site de la FNAUT ... Et le rapporter aux bilans des mandats précedents... Vous allez découvrir également à partir de lundi les<br /> propositions des autres candidats... qui ne sont pas si innovantes dans la plupart des cas...<br /> <br /> <br />