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Publié par Fnaut Pays de la Loire

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Paris, le 9 septembre 2013

 

 

Communiqué

Avenir du TER : lettre ouverte aux présidents des conseils régionaux

 

 

Dans une lettre ouverte adressée aux président(e)s des conseils régionaux (pièce jointe), la FNAUT exprime sa crainte croissante de transferts de services ferroviaires régionaux sur route, et demande l’expérimentation rapide d’un recours à d’autres exploitants que la SNCF : les Régions ne peuvent plus être des chambres d’enregistrement de la dérive des coûts.

 

La solution préconisée par la Cour des Comptes, la commission Mobilité 21 et la SNCF elle-même pour réduire la charge financière du TER est de transférer certains services sur route.

 

De nombreux effets pervers


En cas de transferts sur route occasionnels et de fermetures de lignes, une partie importante de la clientèle se détourne du transport public et se reporte sur la voiture individuelle.

Suite à ce report, un transfert sur route présente, contrairement à une idée reçue, un bilan énergétique négatif. Par ailleurs il renforce les inégalités territoriales au sein des régions.


 P1020676.jpg

 

Une solution de facilité


Un transfert sur route permet de faire des économies à court terme mais évite de s’interroger sur les causes de la faible fréquentation du train : la qualité médiocre des services, et surtout les coûts d’exploitation beaucoup trop élevés de la SNCF.

 

L’exemple à suivre


En Allemagne, la délégation de service public est une démarche gagnant-gagnant. Depuis 1996, les nouveaux opérateurs comme la Deutsche Bahn ont diminué les coûts d’exploitation, amélioré et étoffé l’offre ; la contribution publique a diminué ; la fréquentation a augmenté ; l’emploi cheminot a été développé ; l’industrie ferroviaire a bénéficié de commandes importantes ; 500 km de lignes régionales ont été rouverts au trafic voyageurs.

 

Expérimenter rapidement le recours à de nouveaux exploitants


La FNAUT demande donc aux président(e)s des conseils régionaux d’exclure tout transfert sur route et de plaider auprès du législateur – comme cela a été fait pour la régionalisation – pour le droit à l’expérimentation de l’ouverture à la concurrence des services TER, par délégation de service public ou création de société publique locale. Cette expérimentation doit débuter en particulier sur les lignes dont la pérennité est menacée.

 

 

 Jean Sivardière, président de la FNAUT

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J
<br /> Je ne connais pas "Martin", mais ce commentaire très complet est exact. Je le sais pour avoir passé 35 ans chez Alstom et avoir été concerné par le plan logistique (refusé par la SNCF) des locos<br /> Véolia (le traçage comme le dit Martin).<br /> <br /> <br /> La SNCF ne sait effectivement pas géré ses dépots, encore moins la maintenance "prédictive". Chez SNCF, la maintenance reste tramée sur des pratiques anciennes qui ont certes fait preuve en leur<br /> temps mais maintenance obsolètes.<br /> <br /> <br /> Ce que dit Martin sur les locos Véolia (et qui tout à fait exact), pourrait ne pas s'appliquer sur des rames TER de région. En effet, elles sont par définition affectées à une région, et on ne<br /> voit pas pourquoi elles seraient envoyées à Nevers, Rouen Quiatre-Mares ou ailleurs pour de la maintenance courante. Les dépots régionnaux doivent absolument être maintenus au moins pour cela.<br /> <br /> <br /> Mais SNCF a-t-elle une vision claire de ses dépenses ? Je crois avoir lu quelque part que la SNCF se refuse d'ouvrir  ses "livres de comptes" à un quelconque audit. Qui protège qui ? quel<br /> est son alibi ?<br />
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M
<br /> En ce qui concerne l'entretien des voies, l'exemple de Carhaix-Guingamp-Paimpol est révélateur. La région a confié l'exploitation de la ligne aux CFTA Bretagne filiale de Veolia. La voie est en<br /> mauvaise état, limitant les circulations et la vitesse. Aujourd'hui on reproche à Veolia de ne pas avoir entretenu la voie alors qu'ils ne sont qu'exploitants délégués et que leur contrat ne<br /> prévoie aucunement l'entretien de la voie qui incombe toujours à RFF et l'État …<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un exemple aussi avec le fret, la SNCF a commandé de grosses locomotives, les Prima de chez Alstom numérotées BB 26000 et BB36000 à la SNCF. Elles sont équipées d'un système de traçage à distance<br /> pour détecter les opérations de maintenance et les pannes avec une connexion 3G directe chez Alstom. La SNCF n'a pas souhaité s'équiper du système pour des raison économiques (bouts de chandelle<br /> comme à chaque fois). Veolia utilise exactement les mêmes via sa filiale Veolia Cargo cédée à Transdev. On les retrouve aussi chez CB Rail. Les privés ont pris l'option traçage contrairement à la<br /> SNCF, résultat celles de la SNCF subissent des retards dans al maintenance car la SNCF n'a pas de système de suivi, chez Veolia qui n'a pas de dépôt car la SNCF a refusé de les ouvrir aux autres<br /> opérateurs (après on pourra parler de sécurité …) elles sont suivis directement par Alstom et envoyée directement à Belfort en les couplants sur une rame qui fait route dans cette direction et la<br /> maintenance peut être réalisée en flux tendue sans même avoir de dépôt … <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les anglais après avoir été décriés pendant des années ont su être pragmatiques, tirer les leçons du passé et avancer. Ils ont refait leur réseau à neuf, Rail Track le gestionnaire a été<br /> complètement démantelé et remplacé par National Rail une société privée à but non lucratif, pratiquement l'équivalent à un EPIC en droit français.<br /> <br /> <br /> Le matériel est neuf, les rails sont neufs, le réseau fonctionne à la perfection. Ces 10 dernières années on a enregistré moins d'incidents sur le réseau des chemins de fer anglais que sur le<br /> réseau français. À tel point qu'ils font partie des meilleurs réseaux européens devant les français.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et la SNCF entend bien fermer le dépôt du Mans alors que le département de la Sarthe et la ville du Mans étaient prêtent à financer à hauteur de 50 % (ensemble) l'électrification du bout de voie<br /> restant, un peu moins de 500 m, d'une part pour maintenir un dépôt pour la maintenance et d'autre part pour maintenir les emplois existants et voire en créer d'autres. Pourtant c'est bien la SNCF<br /> qui n'a pas cru bon devoir le maintenir, estimant que celui se trouvant à Nantes et celui de Tours sont largement suffisant, alors qu'ils ont déjà du mal à gérer la maintenance du matériel avec<br /> les 3 dépôts … Où sont les syndicats pour défendre le maintien de ce dépôt ? On ne les entend jamais en parler … Pourtant il s'agit bien de défendre un outil de travail et des emplois avec en<br /> plus le soutien de deux collectivités locales !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "sans cesse avec l'Allemagne mais dans ce pays les choses sont différentes. Les lignes concédées au privé étaient fermées ou la DB refusait de continuer à les exploiter."<br /> <br /> <br /> Mais la SNCF n'est-elle pas dans le même cas ? Qui voulait fermer tout trafic ferroviaire sur la ligne Saumur - Thouars - La Roche sur Yon ? certainement pas la SNCF … Et que dire de Nantes -<br /> Pornic ? Certes la lignes est malade, mais qui l'a fermé ? La SNCF et la FNAUT après de nombreuses batailles a réussi à la faire rouvrir et en faire une des lignes les plus fréquentées des Pays<br /> de la Loire … Et qui a fermé la ligne Bordeaux - Clermont-Ferrand - Lyon ? Ce qui oblige désormais pour avoir le même itinéraire à plein de correspondance et un allongement de trajet considérable<br /> ! La liste est longue d'exemples similaires … Alors il vaut mieux un opérateur privé que plus aucun service du tout …<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Alors taper gratuitement sur le privé quand on y a jamais travaillé c'est un peu facile, mais les gens travaillent aussi et essayent de faire leur travail aussi sérieusement que les employés de<br /> la SNCF …<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En ce qui concerne les 44T vous savez pertinemment que la FNAUT a toujours été contre … Abonnez-vous à FNAUT infos et vous aurez les articles.<br />
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T
<br /> Il est tout de meêm étonnant que certains préfèrent avoir des lignes SNCF fernées (et donc de fait transférées sur toute et au privé) plutôt que d'avoir des lignes exploitées par le privé de<br /> façon économiquer (ce que ne sait pas faire la SNCF).<br /> <br /> <br /> Ville, rail & Transports sort un article sur le transfert TER sur route cette semaine. Voilà où nous en somems arrivés par le refus d'une exploitation économique des chemins de fer.<br /> <br /> <br /> Et puis, c'est ce qui fait qu'aucune ligne ne rouvre (Mayenne - laval, La Flèche - Le Mans, Les Herbiers- Cholet,...)<br />
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M
<br /> Comme d'habitude, vous préconisez le choix entre la peste et le choléra. Il s'agit d'un chantage déguisé: si vous n'acceptez pas de privatiser vous aurez des transferts sur route. Vous comparez<br /> sans cesse avec l'Allemagne mais dans ce pays les choses sont différentes. Les lignes concédées au privé étaient fermées ou la DB refusait de continuer à les exploiter. Dans le même temps<br /> celle-ci a supprimé 30 000 emplois. Est-ce ce que l'on veut en France ? A l'heure où les politiques nous serinent avec la lutte contre le chômage ce serait un comble, de même que pour la lutte<br /> contre les gaz à effet de serre, la décongestion des routes. Lorsque vous vous réclamez des améliorations à la SNCF vous êtes dans votre rôle. Pour que vous soyez cohérent vous devez réclamer de<br /> l'Etat (car la dette ferroviaire est une dette d'Etat) qu'il prenne ses responsabilités. Quant aux expérimentations vous savez pertinemment qu'elles sont provisoirement définitives, ne soyez pas<br /> naïfs! On a vu avec le Fret ce qu'il est advenu des 44t pour les camions. J'ajoute que pour les délégations de service public après appel d'offres, les délégataires sont tenus de reprendre le<br /> personnel aux conditions initiales or, aucune société privée ne l'accepte. Et pour cause le but de ces sociétés est de faire du business et non de la sécurité ou du service public...<br />
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