Écotaxe poids lourds : FNE y est favorable sans exceptions !
Écotaxe poids lourds : halte aux exceptions
La Bretagne : terre d'exception ?
Des responsables économiques ont prévu une rencontre à Rennes le 12 janvier pour s’opposer à l’éco-taxe. Mais face à l’urgence, l’heure n’est plus aux exceptions corporatistes. FNE soutient les réactions de ses associations fédérées régionales qui interpellent les élus à ce sujet.
Les responsables économiques se trompent gravement sur l’objectif. Les experts sont unanimes, il y a urgence à agir, et les conclusions du Grenelle correspondent à un compromis national entre toutes les parties. L’heure n’est plus aux exceptions corporatistes. Le transport routier est émetteur de gaz à effet de serre (GES) dans des proportions importantes (près du quart des émissions totales). Comme les autres acteurs de la société civile, le transport routier, doit contribuer à la réduction des émissions de GES.
Faire payer le transport à son juste prix...
Pour Michel Dubromel, responsable du réseau transport et mobilité durables à FNE, « Ce n’est pas un scandale que de faire payer aux utilisateurs du transport routier une redevance d’usage du réseau (ou éco-taxe) et investir l'argent résultant dans le développement du cabotage et du fret ferroviaire, mais uniquement du bon sens. Il s’agit de l’application d’une directive européenne (2006-38) : la Bretagne ne peut pas demander à y échapper alors qu’elle inscrit son développement dans une stratégie européenne. »
Daniel Piquet-Pellorce, administrateur de Bretagne Vivante, ajoute : « S'il est vrai que la Bretagne occupe une position géographique particulière, elle a bien plus à gagner à se mettre au premier rang pour les investissements concernant la navigation et le fret ferroviaire qu'à s'opposer à l'écotaxe. » À titre d'exemple, concernant le poisson rendu à Rungis, l'écotaxe renchérit le prix de 0,5 centimes le kilo. Il poursuit : « Il est temps d'offrir des transports combinant activités portuaires, régionales et ferroviaires pour acheminer plus rapidement les containers qui aujourd'hui arrivent au Havre ou au-delà, encombrant la voie déjà saturée de la Manche. »
Privilégier le long terme sur le court terme.
L’avenir est à une organisation efficace d'un transport ferroviaire. Michel Dubromel conclut : « On ne peut en permanence parler de développement durable et s'insurger à la première occasion où il est proposé de privilégier le long terme sur le court terme. »
Le Président de la République a annoncé que « la relance économique devait être verte ». Nous estimons qu’il faut mettre à profit l'occasion que représente l'écotaxe sur le transport routier.