la ligne Nantes Châteaubriant réouvre bientôt (2)
En effet quelques remarques sont à faire...
Une desserte lente pour Châteaubriant, et donc moyennement incitative :
De Sucé à Châteaubriant (47 km), il n’y aura que 3 gares intermédiaires seulement. Il aurait été souhaitable de disposer de matériels plus rapides pour cette desserte en rase campagne. Les temps de parcours jusqu’à Châteaubriant ne vont pas être exceptionnels : de l’ordre d’une heure (pour 64 km), même s’ils sont meilleurs que ceux des autocars actuels.
Pas de liaison directe Nantes Rennes : un occasion manquée
Les deux tronçons Rennes Châteaubriant et Nantes Châteaubriant utiliseront des matériels différents. On devra donc « transborder » à Châteaubriant pour monter dans les automoteurs de la Région Bretagne ! si on veut poursuivre le voyage.
Le tracé Nantes Rennes par Châteaubriant, plus court que le tracé actuel par Redon qui demande 1h 15, pourrait être amélioré et parcouru par des automoteurs classiques, aptes aux 160 km/h. Ces liaisons directes auraient intéressé au moins les banlieusards concernés des deux agglomérations, sinon l’ensemble des agglomérations.
Les Régions étudient une ligne nouvelle Nantes Rennes, qui risquent de prendre du temps avant réalisation vu les financements à dégager (un milliard ?). Ne pouvait-on pas faire d’une pierre deux coups ? jumeler au moins partiellement desserte locale et axe rapide ? Il n’y a apparamment pas eu de débat sur la question.
Un « sous-réseau », un tronçon exclusivement à usage péri urbain ?
Les caractéristiques de la voie ne sont pas données. Nantes Châteaubriant pourra t’il accepter tous les trains, et en particulier les trains lourds ? et ainsi compléter et mailler le réseau existant ? permettre l’implantation d’activités nouvelles raccordées ? être utilisée comme voie de secours en cas de difficulté ailleurs ?
Cette réouverture doit donc être saluée (il y en a encore peu malgré l’explosion de la demande périurbaine et l’urgence climatique) mais n’y avait il pas moyen
1 d’une meilleure coordination interrégionale ?
2 d’une intégration complète dans le réseau national ?. N’est-ce pas le rôle de l’Etat et de RFF de maintenir la cohérence du réseau (et donc d’intervenir dans les programmes régionaux qui peuvent s’intégrer dans un réseau interrégional/national), d’avoir une vision d’avenir laissant ouverte toutes les options ? Pourtant RFF et l’Etat participent au financement.