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Publié par Fnaut Pays de la Loire

Réunis en réunion publique ce samedi 22 octobre 2005, les membres de l'ADUTS (association des usagers des transports saumurois, affiliée à la FNAUT) ont dressé le bilan mitigé des 4 premiers mois de fonctionnement de la nouvelle organisation des transports publics de l'agglomération. 95 personnes ont répondu à l'appel de l'ADUTS, signe que ce dossier passionne (note photo).

 

La périphérie qui rit
Les lignes mises en place vers les communes de la périphérie donnent aujourd'hui satisfaction, à quelques détails près (fiabilité, capacité et accessibilité des véhicules, horaires à ajuster pour les scolaires). Certains services sont assurés par des autocars (photo ci-dessous), d'autres par des véhicules de plus petit gabarit. L'offre combine des lignes régulières et des "TAD" (transport à la demande), lignes virtuelles qu'il faut réserver 4 heures avant le déplacement.

 

 

Saumur qui râle !

L'ambiance électrique de la réunion a par contre mis en évidence les dégâts entraînés par des choix malheureux, en terme d'offre de transport dans la ville de Saumur. L'idée de faire converger l'ensemble des lignes urbaines et périurbaines sur un point de correspondance unique, excentré du centre ville, fait l'unanimité contre elle : obligations de correspondances (parfois longues), allongement des temps de parcours avec augmentation induite du coût pour l'usager (obligation de composter un second ticket), correspondances de fin de journée incompatibles avec les TER désormais plus nombreux en soirée. Malgré la bronca des usagers et des riverains (et chauffeurs de bus) qui fait la une des journaux locaux depuis juillet, les élus et techniciens présents ont continué ce samedi de défendre leur choix d'un "pôle Balzac".

 

La question est pourtant posée : faut-il, pour les lignes "urbaines", revenir à l'ancien système avant de le faire

évoluer pour favoriser l'intermodalité avec les lignes périurbaines, les TAD et les TER ? Ou est-il possible, sur la base du nouveau schéma, de répondre aux attentes légitimes des usagers, en faisant évoluer l'offre de manière significative ?

 

Sortir de l'impasse

Quelle que soit la réponse, l'abandon du pôle Balzac pour l'organisation de toutes les correspondances du réseau semble un préalable nécessaire à l'apaisement des esprits. La connexion entre urbain et périurbain doit se faire sur différents points de correspondance répartis sur l'agglomération ; gare SNCF au Nord, Balzac sur une ligne urbaine au Sud, et ailleurs... (bannissons le terme et la notion de pôle unique !).

Le chemin d'apaisement et de progrès est tracé : aux élus de reconnaître leurs erreurs de choix sur le réseau urbain(1), aux techniciens de proposer de nouvelles solutions, aux usagers et au personnel des sociétés de transport de valider ou pas les options proposées, grâce à leur expertise née du quotidien, tout aussi valable que celle des bureaux d'études spécialisés.

La logique d'affrontement qui prévaut actuellement sur ce dossier ne favorise qu'un moyen de transport : la voiture !


(1) Le succès de l'organisation des lignes vers les communes périphériques n'en sera que mieux valorisé...


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