Autopsie d'un scandale politique : l'écotaxe
Autopsie d’un scandale politique : l’écotaxe,
L'Autopsie d'un scandale politique : l'écotaxe, est un documentaire qui passe sur la TNT mercredi 27 septembre sur la 5.
Résumé :
L'histoire de l'écotaxe, c'est celle d'un naufrage.
Naufrage financier, naufrage de la volonté politique et, par-dessus tout, naufrage de l'intérêt général.
Née en 2007 dans l'euphorie du Grenelle de l'environnement et votée dans une belle unanimité politique en 2009, cette éco-redevance kilométrique devait financer l'utilisation et l'usure du réseau routier selon le principe du pollueur payeur.
En France, la taxe s'est heurtée au poids des corporatismes et illustre la faillite d'une politique publique dont tout le monde saluait pourtant l'ambition et la vertu.
Votée par la droite puis reprise par la gauche en 2013, l'écotaxe n'a cessé d'être retardée pour être suspendue en octobre 2014.
http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/france-5-ecotaxe-histoire-d-un-derapage-
incontrole_7b20cb34-a2b5-11e7-a187-142106324ee0/
http://www.telerama.fr/television/ci-git-lecotaxe,N5211315.php
Dix ans de feuilleton
2007 Le Grenelle de l’environnement fait émerger le principe d’une taxe poids lourds.
2008 Vote du projet de loi à la quasi-unanimité. Grogne des transporteurs routiers, qui obtiennent de répercuter le surcoût de la taxe sur leurs clients (agriculteurs, industriels). Les industriels bretons se mobilisent à leur tour et décrochent un allègement de 20 %, puis de 40 % par rapport aux autres régions.
2011 La collecte de la taxe est confiée à la société italienne Autostrade via sa filiale Ecomouv’. Les camions seront équipés d’un boîtier GPS pour calculer la taxe au prorata des kilomètres parcourus. Quinze mille kilomètres de nationales et de départementales sont concernés, 173 portiques repéreront les fraudeurs. Recette fiscale attendue : 1,2 milliard d’euros par an.
2012 Prévue au 1er janvier, la mise en œuvre est repoussée à 2013.
2013 Installation des portiques, sur fond de crise agroalimentaire bretonne. En août, des manifestants démontent un premier portique. En septembre, le gouvernement Ayrault annonce un report de l’écotaxe à janvier 2014. La contestation se durcit, avec le mouvement des Bonnets rouges. Le gouvernement débloque un Pacte d’avenir pour la Bretagne (deux milliards d’euros, la moitié pour l’agroalimentaire).
2014 Ségolène Royal, nommée ministre de l’Ecologie, propose un « péage transit poids lourds » qui réduit le dispositif à 4 000 kilomètres. Les routiers menacent de paralyser le pays. Nouvelle suspension. En octobre, le gouvernement résilie son contrat avec Ecomouv’.
Novembre 2016 Les députés enterrent l’écotaxe.
2017 La Cour des comptes déplore le « gâchis » de l’écotaxe, son « échec stratégique » et son « abandon coûteux ».