Législatives 2017 ... des réponses des candidats dee Lutte Ouvrière dans la Sarthe
Législatives dans la Sarthe : Lutte Ouvrière répond
Les cinq candidats de Lutte Ouvrière en Sarthe; Sylvie Maillet, Yves CHEERE, Thomas HUBERT, Thierry NOUCHY, Karine FOUQUET ont adressé une réponse commune à la FNAUT.
C'est Thierry NOUCHY qui a transmis les positions de LO quant aux questions des transports, de la SNCF, du TER ainsi que sur Notre Dame des Landes.
Transports, SNCF, TER…
Transports en commun et ferroviaire
• Que pensez-vous de la stratégie de la SNCF dont le service rendu au public se dégrade (retards fréquents des trains, fermeture des points de vente au public, suppression des lignes, effets des grèves, sous-investissement chronique pour l’entretien du réseau (cf Nantes - Bordeaux), politique tarifaire illisible (Yieldmanagement) ?
Pour satisfaire aux demandes des grandes compagnies pétrolières, des fabricants automobiles et des concessionnaires d’autoroute, les gouvernements qui se sont succédés, de droite comme de gauche aujourd’hui, ont laissé tomber les transports en commun, à commencer par le train.
Des gares dites secondaires ont été fermées, obligeant les habitants à prendre leur voiture pour se rendre à leur travail, ce qui occasionne des frais et de la fatigue supplémentaires.
On a développé des réseaux autoroutiers, mais laissé aux collectivités locales le soin d’entretenir, à leurs frais, les routes départementales ou communales. L’entretien des transports publics urbains est négligé, ce qui augmente leurs dysfonctionnements.
Ce sont les grandes sociétés industrielles, commerciales et financières, c’est-à-dire une minorité de possédants, qui imposent leur mode de fonctionnement aberrant à l’ensemble de la société, au détriment du bien-être de la majorité de la population. Et tous les gouvernements qui se sont succédé, quelle qu’ait été leur étiquette politique, se sont pliés à leurs diktats.
Le manque de personnel et d’investissements dans l’entretien des voies et du matériel, et plus particulièrement sur les réseaux dits secondaires, pénalise les usagers qui, dans leur grande majorité, sont des travailleurs. Les retards accumulés leur causent des problèmes vis-à-vis de leurs employeurs, sans compter le stress et la fatigue supplémentaire. A cela s’ajoute le mépris de la direction de la SNCF, qui ne se donne souvent pas la peine de diffuser des informations, et encore moins de réparer les préjudices subis.
La SNCF devient de moins en moins un service public pour devenir un service commercial à la recherche de la rentabilité. Cette dégradation rejoint d’ailleurs celle des autres services publics indispensables, éducation, santé, logement social, etc., l’État faisant des économies sur tous ces secteurs pour distribuer des milliards aux banques ou aux grandes entreprises capitalistes sous prétexte de les « sauver » ou de les « aider à surmonter la crise ».
En Île de France - le trafic Transilien - a progressé de 30 % en dix ans. Mais, alors que le réseau est très dense et très fréquenté, il a été littéralement laissé à l’abandon pendant trois décennies. Les pannes fréquentes provoquent de nombreux retards.
Les gouvernements ont tous poussé la SNCF à devenir rentable : en fermant des lignes secondaires, en donnant la priorité aux trains qui rapportent le plus. Aujourd’hui, avec l’extension de certaines lignes du réseau RER, les mêmes choix continuent. Des communes ne sont plus desservies et on refuse des arrêts dans des gares qui sont indispensables aux usagers.
Nous sommes persuadés que, pour mettre fin à ce gaspillage et pour obtenir que l’argent public aille aux services publics, il ne suffira d’un changement de gouvernement, mais il faudra une mobilisation profonde des travailleurs qui se battent pour défendre leurs intérêts. Et la qualité des transports publics à un prix abordable en fait partie.
NOTRE DAME DES LANDES
• Quel est votre positionnement par rapport à ce dossier sachant que ni l’effet TGV arrivant prochainement dans l’Ouest, ni le projet du réaménagement de Nantes Atlantiques, facilement connectable au réseau ferré, n’ont été intégrés à la réflexion.
• Faut-il poursuivre ce projet alors que le transport aérien contribue au réchauffement climatique et que Notre Dame des Landes encouragera une nouvelle extension progression du mitage périurbain dans des zones actuellement épargnées par l’urbanisation et consommera de nouvelles terres agricoles ?
Un rapport sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes affirmait que le projet retenu était "surdimensionné". Le projet initial date d'il y a 53 ans, la zone a été occupée pendant des mois par les opposants au projet et évacuée par la force par des centaines de policiers, des recours devant la justice ont été déposés pendant des années.
Mais ces grands chantiers commandités par l'État sont des mannes pour les trusts du BTP, comme Vinci, et plus le projet est pharaonique plus les profits pour les bétonneurs sont juteux. Tant pis s'ils s'avèrent inutiles pour les besoins de la population.
La consultation des habitants de Loire-Atlantique, décidée par Hollande en juin 2016, qui s’était traduite en faveur de ce projet à une courte majorité des votants, avait relancé l’affaire. Les opposants ont depuis le début contesté la manière dont ce référendum était organisé : le périmètre de la consultation limité à la Loire-Atlantique, le fait qu’on ne sache pas vraiment quel projet sera retenu en cas de construction, et quel sera l’avenir de l’aéroport actuel de Nantes-Bouguenais. Pour eux, le combat continue contre un projet qui n’apparaît de plus en plus ni nécessaire, ni urgent (53 ans après), et encore moins prioritaire par rapport aux besoins de la population.
Sylvie Maillet, Yves CHEERE, Thomas HUBERT, Thierry NOUCHY, Karine FOUQUET
candidats Lutte Ouvrière en Sarthe,
Voir le questionnaire :