oui à des mesures de fonds, non à la gratuité des transports publics
Communiqué de Presse Décembre 2016
Pollution : oui à des mesures de fonds, non à la gratuité des transports publics
Instaurer la gratuité des transports lors des pics de pollution est une erreur qui ne nous prépare pas aux défis futurs. Le principe pollueur payeur doit être appliqué, et non l’instauration de mesures « populaires » mais inefficaces sur les changements de comportements. La gratuité du transport, au risque d’aller ensuite vers une demande générale de gratuité, ne décourage pas de l’usage de la voiture.
L’automobiliste prend sa voiture parce qu’il la juge plus performante. Le coût du transport public, déjà moins élevé que la voiture, n’est pas la cause première de son niveau d’utilisation : les fréquences, les temps de trajet, le confort, sont beaucoup plus importants. Pour le vélo, la qualité des infrastructures, le sentiment de sécurité, la protection contre le vol, le ralentissement des voitures, sont les éléments clefs. Pour les piétons : agrément du parcours, bruits et pollutions limitées, sécurité du trajet.
Ce sont ces objectifs qu’il faut poursuivre pour limiter durablement les atteintes à la sécurité et à la santé. On ne peut tout attendre de la voiture électrique, coûteuse, et qui produit aussi des particules, qui déporte les nuisances et ne change rien à l’accidentologie, à l’occupation de l’espace public, ou à la consommation de matières premières.
L’utilisateur des transports urbains donne l’exemple tous les jours, tout en participant à ses coûts de déplacement. Il ne comprend pas que les jours de pollution ses conditions de transport soient dégradées par des utilisateurs accueillis gratuitement. Les opérateurs de transport, qui vont décevoir ces usagers occasionnels par de mauvaises conditions de transport, ne peuvent être chargés de tâches supplémentaires avec des recettes amputées, alors qu’on manque de financement pour développer les transports publics et les modes actifs.
Une politique cohérente, de long terme, est nécessaire, au-delà des efforts actuels :
Renforcer les mesures contre la pollution : interdiction d’accès aux véhicules moteurs les plus polluants, circulation alternée, réduction de capacité de voies, péage urbain,…..
Renforcer et communiquer sur le transport public et sa gamme tarifaire, mais aussi sur les modes actifs (vélo, vélo électrique, marche), qui sont aussi une possibilité de déplacement.
Annoncer des objectifs et des moyens accrus à 5 et 10 ans pour réduire la pollution, en favorisant les modes peu ou pas polluants : répartition de l’espace public donnant plus de place aux voies bus, vélos, espaces piétons, relance de nouvelles lignes de structurantes du transport (tram, bus en site propre), réduction du stationnement en centre-ville, développement des équipements vélos, de l’intermodalité, avec une offre ferroviaire élargie.
Favoriser une ville de courtes distances : déconcentration des services et commerces, développement des pôles de quartier, arrêt de l’étalement urbain.
Président : F. Eymon, fabrice.eymon@fnaut-paysdelaloire.org 02 43 53 15 54 Secrétaire D.Romann : dominique.romann@wanadoo.fr 02 40 38 01 06 Trésorier : JB Lugadet : lugadet-stemler@orange.fr 06 20 54 10 57