La FNAUT en danger ?
Samedi 11 juillet, la FNAUT Pays de la Loire était présente au rassemblement des opposants à Notre Dame des Landes et elle y tenait un stand.
L'occasion de se documenter, de s'informer et de discuter avec les autres associations présentes.
Au stand de l'Association opposée au projet Lyon Turin, je me suis trouvé a engager une discussion sur le sujet, évidemment je ne suis pas spécialiste du dossier mais quand même, alors que le rail est en régression et lutte pour sa survie à moyen terme (malgré les LGV en construction), qu'il manque toujours de financements, que le ferroviaire paye aujourd'hui le sousinvestissement des politiques transports des quarante dernières années, le Lyon Turin soulève les oppositions et cela est paradoxal.
Les projets routiers eux qui ne se comptent plus, rencontrent une faible opposition. Une discussion était donc engagée et à un moment donnée, l'argumentaire de mon interlocuteur a glissé sur la FNAUT et sur son nouveau président : Bruno GAZEAU, dont il "fallait se méfier"... L'échange s'est arrêté là ... Chacun de nous avant des obligations mais j'ai été un peu "scotché" par cette pique car elle était infondée... et faisait référence au poste qu'occupait Bruno GAZEAU avant de devenir président de la FNAUT .
Cette référence sentait le procès d'intention et la mise au pilori ! Le "grand capital" et du Patronat puisque l'UTP représente les entreprises de transports publics auraient investi la FNAUT ... Je me suis rappelé alors le texte de Jean SIVARDIERE en écho à une tribune parue dans médiapart ... Texte que je vous livre ...
Fabrice EYMON
Président de la FNAUT Pays de la Loire
La FNAUT en danger ?
Le saviez-vous ? L’avenir de la FNAUT est aujourd’hui sérieusement menacé. Longtemps présidée par «un membre de la classe dirigeante formaté moralement et socialement par sa formation dans une école d’ingénieurs, ce qui peut être gênant quand on prétend constituer un contre-pouvoir», la FNAUT est dorénavant infiltrée par «un représentant du patronat» issu d’une grande école de commerce.
«Dans ce contexte, il ne faut pas s’étonner que la FNAUT ait souvent un discours très conformiste», favorable à la concurrence, hostile aux grèves, et même «très favorable à la fiscalité écologique, qui habille de vert une hausse des impôts indirects, ceux qui touchent le plus les couches modestes».
La situation est grave : gangrenée par un «ethnocentrisme social», «la FNAUT finit par ressembler au pouvoir qu'elle prétend contrer, et à être un relais idéologique du grand patronat».
Mais qui tire ainsi le signal d’alarme dans un jargon ringard ? Vincent Doumayrou, « journaliste » du Monde Diplomatique qui publie un blog hébergé par Médiapart, mais oublie d’enquêter avant d’écrire des sottises.
Que nos lecteurs se rassurent ! Si le « journaliste » avait pris la peine de rencontrer les animateurs de la FNAUT au lieu de consulter leurs cartes de visite et de leur faire dire ce qu’il voulait pour jeter la suspicion sur la FNAUT, il saurait que le profil social (le « pedigree », dit-il) d’un président de la FNAUT n’est pas un sujet : ses pouvoirs comme ceux des vice-président(e)s sont fixés par nos statuts et ne dépendent pas de leurs études ou de leur carrière passées.
Les 54 membres de notre conseil national, qui détermine les orientations de la FNAUT, sont très divers par leurs formations, leurs expériences professionnelles, leurs sensibilités politiques ; et le fonctionnement démocratique et collégial des instances de la FNAUT garantit sa stricte indépendance qui a toujours été, et reste, reconnue de tous : élus de droite et de gauche, ministères, exploitants et vrais journalistes...
Les usagers font confiance à notre service juridique, qui les défend souvent avec succès face aux entreprises de transports. Quant aux idées « conformistes » de la FNAUT, elles se heurtent, selon les cas, à l’hostilité du gouvernement, des élus, des milieux économiques, de la SNCF, des écologistes, des syndicats... Ces réactions montrent bien que la FNAUT est une association au service des usagers et de l’environnement, et non du gouvernement ou du « grand patronat ».
Jean Sivardière